RONDEAU
0. Applications
1. Définition
2. Prononciation (2 syllabes)
2.1. Rébus
2.2. Rimes
2.3. Homophones
RONDEAU a un homonyme : RONDO.
3. Étymologie
de rondel, de rond
4. Nom masculin → déclinaison
RONDEAU est un nom masculin.
Singulier | rondeau |
---|---|
Pluriel | rondeaux |
5. Encyclopédie
6. Divers
Posté par
pied2vers
le 19/11/2009
exemple
de Voiture
(ne rigolez pas, c'est le nom de l'auteur)
-
Ma foi, c'est fait de moi, car Isabeau
M'a commandé de lui faire un rondeau.
Cela me met en une peine extrême.
Quoi! treize vers, huit en eau, cinq en ême!
Je lui ferais aussi tôt un bateau.
-
En voilà cinq pourtant en un monceau.
Formons-en huit en invoquant Brodeau;
Et puis mettons, par quelque stratagème,
Ma foi, c'est fait.
-
Si je pouvais encor de mon cerveau
Tirer cinq vers, l'ouvrage serait beau.
Mais cependant me voilà dans l'onzième;
Et si je crois que je fais le douzième;
En voilà treize ajustés au niveau.
Ma foi, c'est fait.
de Voiture
(ne rigolez pas, c'est le nom de l'auteur)
-
Ma foi, c'est fait de moi, car Isabeau
M'a commandé de lui faire un rondeau.
Cela me met en une peine extrême.
Quoi! treize vers, huit en eau, cinq en ême!
Je lui ferais aussi tôt un bateau.
-
En voilà cinq pourtant en un monceau.
Formons-en huit en invoquant Brodeau;
Et puis mettons, par quelque stratagème,
Ma foi, c'est fait.
-
Si je pouvais encor de mon cerveau
Tirer cinq vers, l'ouvrage serait beau.
Mais cependant me voilà dans l'onzième;
Et si je crois que je fais le douzième;
En voilà treize ajustés au niveau.
Ma foi, c'est fait.
7. Dictionnaire inversé
RONDEAU
Plus de mots sur le dico inversé
8. Jeux de lettres
RONDEAU
Le mot RONDEAU est valable au Scrabble®.
8.1. Anagrammes
Le mot RONDEAU n'a pas d'anagramme.
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Le rondeau, comme le rondel et le triolet, sont des formes médiévales de poèmes chantés qui tirent leur origine de chansons destinées à accompagner la ronde des danseurs. Les autres formes médiévales à refrain sont le virelai et la "ballette" (ou ballade). Ces formes se caractérisent par leur construction sur deux rimes et par la répétition,du premier vers ou des deux premiers vers au milieu et à la fin du poème. Les mètres les plus fréquents dans ces formes sont l'octosyllabe et le décasyllabe.
Le rondeau s'est quant à lui constitué par étapes (voir ci-dessous "variété et évolution du rondeau") pour se fixer à la fin du XVe siècle. Il se composera alors de 13 octosyllabes ou 13 décasyllabes qui se répartissent en deux "quintils" séparés par un tercet.
Le premier hémistiche du premier vers du poème est appelé rentrement : il sert de refrain. Celui-ci revient à la fin du tercet et à la fin du 2e quintil.D'après F.Argod-Dutard, Elements de phonétique appliquée, A.Colin, 2006.
Exemple de rondeau typique de Clément Marot (1496-1544); en gras, le refrain :
Qui sans grand art et dons se démenait.
Si qu'un bouquet donné d'amour profonde
C'était donné toute la terre ronde;
Car seulement au coeur on se prenait
Et si, par cas, à jouir on venait
Or est perdu ce qu'amour ordonnait.Savez-vous comme on s'entretenait?
Vingt ans, trente ans, cela durait un monde
Au bon vieux temps.
Rien que pleurs feints, rien que changes on n'oit.
Qui voudra donc qu'à aimer je me fonde,
Il faut premier que l'amour on refonde
Et qu'on la mène ainsi qu'on la menait
Au bon vieux temps.
Notez que le tercet est lié par sa rime en -ait à la strophe précédente. Le schéma des rimes est le suivant :
VARIÉTÉ et ÉVOLUTION DU RONDEAU :
Le rondeau est la forme de poésie lyrique (c'est-à-dire chantée) médiévale par excellence : c'est celle qu'a privilégiée le poète Charles d'Orléans. Son schéma "rimique" fondamental est ABaAabAB ; il est très élaboré vers 1300, puis il se réduit à une forme très simple à la fin du XIVe siècle avec 8 vers. On trouve néanmoins des rondeaux de 22 vers chez Christine de Pisan.
Au XVe siècle, on a pu dénombrer 15 formes de rondeaux. Cette variété réside dans le nombre et la longueur des vers, des couplets (ou strophe) et du refrain. Par ailleurs, parfois, le virelai, la "ballette" (ou ballade) s'apparentent tellement au rondeau qu'il est malaisé de les distinguer. D'après Paul Zumthor, Essai de poétique médiévale, Seuil, 2000.)
Pour illustrer cette diversité, voici un exemple de rondeau de Charles d'Orléans (1391-1465): il s'agit d'une traduction de l'ancien français en français moderne, c'est pourquoi les rimes ne fonctionnent pas. Le refrain est en gras.
Je ne suis pas de ces gens-là
à qui Fortune plaît et rit,
elle me refuse trop le réconfort,
vu qu'elle m'a tant donné de mal.
Si on demande comment je vais,
je vais ainsi que je l'ai dit :
Je ne suis pas de ces gens-là
à qui Fortune plaît et rit.
Quand je dis que bon temps viendra,
mon coeur me répond par dépit :
Oui, si l'Espoir ne vous mentit pas.
Il en déçoit et décevra plusieurs.
Je ne suis pas de ces gens-là
à qui Fortune plaît et rit !
On remarque que cette fois, le refrain est pris sur les deux premiers vers du poème et est repris à la fin de chaque strophe. On peut aussi noter qu'il s'agit là de deux quatrains et d'un sizain constitué d'un quatrain suivi du refrain.