LAI
Voir sommaireVoir section Scrabble
- 1. LAI (poésie)
- 1. Définition
- 2. Prononciation (1 syllabe)
- 1. Rébus & Acrostiche phonémique
- 2. Rimes
- 3. Homophones
- 3. Dérivés étymologiques
- 4. Nom masculin → déclinaison
- 5. Encyclopédie
- 2. LAI (religion)
- 1. Définition et exemple
- 2. Adjectif → déclinaison
- 3. Communs
- 1. Dictionnaire inversé
- 2. Jeux de lettres
- 1. Anagrammes
- 2. Cousins
- 3. Interagir avec le mot LAI
0. Applications
1. LAI (poésie)
1.1. Définition
1.2. Prononciation (1 syllabe)
1.2.1. Rébus & Acrostiche phonémique
1.2.2. Rimes
1.2.3. Homophones
1.3. Dérivés étymologiques
1.4. Nom masculin → déclinaison
LAI est un nom masculin.
Singulier | lai |
---|---|
Pluriel | lais |
1.5. Encyclopédie
2. LAI (religion)
2.1. Définition et exemple
LAI, E
adj. Laïque.- Des messieurs entraient à tous moments [dans l'église] ; guidés par un frère lai. ~ (James Joyce | Gens de Dublin | 1914)
2.2. Adjectif → déclinaison
LAI est un adjectif.
3. Communs
3.1. Dictionnaire inversé
Plus de mots sur le dico inversé
3.2. Jeux de lettres
LAI
Le mot LAI est valable au Scrabble®.
3.2.1. Anagrammes
3.2.2. Cousins
3.3. Interagir avec le mot LAI
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Lai vient du celtique laid qui signifie « chanson jouée sur la harpe et la rote dont la musique est douce à entendre. » Le laid est donc lié à une composition musicale et se caractérise par sa valeur commémorative : il est toujours composé pour garder le souvenir d'une aventure.
Le lai serait d'abord une spécialité bretonne, dominée par la musique et portant sur une aventure légendaire. Ce type de lai est appelé « lai lyrique ».
Puis, après Marie de France (1160-1190), première femme écrivain en langue « vulgaire » (c'est-à-dire en ancien français et non en latin), c'est l'élément narratif (c'est-à-dire l'histoire racontée) qui est le plus important dans le lai et non l'aspect musical. Il est alors appelé « lai narratif ».
Enfin, au XIVe siècle, apparaît une nouvelle forme de lai musical (appelé aussi « lai lyrique »).
Parmi les auteurs de lais les plus célèbres, on compte Marie de France. Celle-ci en a écrit 12, en octosyllabes et de longueur variable : Eliduc fait 1184 vers tandis que le Chèvrefeuille ne fait que 118 vers. On peut aussi citer d'autres lais tels que Laüstic, Fresne, les Deux amants, Equitan, Chaitivel. Ces lais sont des récits à caractère parfois biographique, parfois généalogique (comme Milon et Yonec). La variété de ces lais apparaît aussi dans le caractère tantôt heureux, tantôt malheureux du dénouement, dans l'absence ou la présence du merveilleux (présence, par exemple dans Guigemar où une biche blanche professe des paroles prophétiques, dans Lanval avec une fée, dans Bisclavret avec un loup-garou, dans Yonec avec un oiseau-chevalier). D'après Jean Dufournet et Claude Lachet (La Littérature française du Moyen Âge, II, GF Flammarion, 2003), les poèmes narratifs de Marie de France « sont tous des histoires d'amour réciproques mais contrariées. La poétesse prend ses distances avec l'idéologie féodale, ecclésiastique et courtoise de son époque en prônant un amour naturel, fidèle, mesuré et fondé sur l'égalité des partenaires. Cet amour triomphe de tous les obstacles, des préjugés, des règles sociales et religieuses, de la séparation, de l'absence, de la fuite du temps et de la mort. La seule morale préconisée par Marie de France est d'aimer. ».
Par ailleurs, Marie de France a elle-même traduit en anglais deux de ses lais Chèvrefeuille, Laüstic et ce dernier, aussi en celtique.
Comme exemple d'histoire contenue dans un lai, on peut citer, d'après Paul Zumthor (Essai de poétique médiévale, Seuil, 1972), celle de Laüstic où une femme mariée, jalousement gardée par son mari, aime son voisin célibataire. Leurs entrevues ont lieu de fenêtre à fenêtre, durant les nuits de printemps, sous prétexte d'écouter le chant du rossignol. Le mari se rend compte du manège, fait capturer et tuer l'oiseau. Cela entraîne douleur et séparation entre les amants. La dame envoie, finalement, à son amoureux perdu, le cadavre du rossignol.
Les lais narratifs comme ceux de Marie de France revendiquent une idée de vérité, de savoir, une volonté donc de la part de l'auteur, d'apprendre quelque chose au lecteur.