Nouvelles orientales

Marguerite Yourcenar

1938

Présentation

En ce début d'été, de grandes vacances et de petits voyages, notre projet "littérature & dictionnaire" prend la direction de l'Est.

Il ne s'agit pas d'une première. Marguerite Duras nous avait déjà fait fouler le sol marécageux de l'Indochine pour dresser un Barrage contre le Pacifique. À présent, place à Marguerite Yourcenar. La voyageuse nous plonge dans "son" Orient à travers ses fameuses Nouvelles orientales.

S'agissant d'un recueil inspiré de divers contes et légendes traditionnelles, il ne faut pas s'attendre à un récit autobiographique à la Duras ni à un récit de voyage à la Bouvier. Et pourtant, de la part d'une écrivaine ayant déclaré "Ma première patrie fut une bibliothèque", une retranscription de ses lectures est une forme de récit de voyage... Mais pas un voyage organisé, car les nouvelles n'ont pas été ordonnées suivant la zone géographique où se déroule leur action. Ainsi, une lecture linéaire de Nouvelles orientales occasionnera plusieurs allers-retours entre la Méditerranée et l'est de l'Asie. Un voyage réorganisé donc, dont voici le déroulé :

Chine (Comment Wang-Fô fut sauvé)
Monténégro (Le Sourire de Marko)
Albanie (Le Lait de la mort)
Japon (Le Dernier Amour du prince Genghi)
Grèce (L'Homme qui a aimé les Néréides)
Grèce (Notre-Dame-des-Hirondelles)
Grèce (La Veuve Aphrodissia)
Inde (Kâli décapitée)
Monténégro (La Fin de Marko Kraliévitch)
Hollande (La Tristesse de Cornélius Berg)

Définition du vocabulaire peu courant

Nouvelles orientales ayant paru en 1938, quasiment tout les mots peu courants ont été définis grâce à la huitième édition du dictionnaire de l'Académie française (1935) et à l'inévitable Littré (1863).

Wang-Fô troquait ses peintures contre une ration de bouillie de millet.

MILLET

n.m. « Plante de la famille des Graminées, qui porte une graine fort petite à laquelle on donne aussi ce nom. On dit quelquefois MIL. » dixit Académie 8